jeudi 31 août 2017

Problème de taille




"C'est ce qu'on appelle avoir un PROBLÈME DE TAILLE HA !"
*badumm tssss* (imitation d'une batterie)

mercredi 23 août 2017

Monochrome


(faites défiler les photos/vidéos de ce même post)



Je teste de nouvelles choses avec l'aquarelle en monochrome !
D'après des photos de Gabin Boulanger, trouvées sur son instagram

dimanche 20 août 2017

Dans ton for intérieur



Petit step by step :





Pour le connaisseurs du groupe Stupeflip, vous aurez reconnu les paroles de "Stupeflip vite" ;) (alors oui c'est la chanson la plus connue, ce n'est pas original blabla, il y a plein d'autres chansons mais c'était la plus parlante !)

vendredi 18 août 2017

Attente vs réalité







De retour après 10 jours passés en terre bruxelloise... Je vais essayer de profiter des vacances qu'il me reste pour bosser un peu pour le blog ! :)

samedi 5 août 2017

Dossier de bac arts plastiques (option facultative)

Comme vous avez pu le voir, je n'ai pas été très présente cette année, et pour cause : mes dossiers de bac d'art (option facultative et option de spécialité).
Je vous présente aujourd'hui le dossier d'option facultative arts plastiques que je vais tenter d'expliquer à l'écrit (la présentation du bac est à l'oral) en allant sûrement beaucoup plus loin (la présentation du bac ne dure que 10 à 15 minutes !).

- La notion de présentation -

L'axe du programme est la notion de présentation : tout le dossier de travaux doit donc interroger cette notion. Mais la notion de présentation, qu'est-ce que c'est ?... Et bien tout simplement la manière dont on présente une oeuvre ! Elle introduit alors la notion de public ou spectateur, un lieu : musée, espace in-situ etc, ainsi qu'un moyen de présentation avec par exemple le socle, le cadre, la projection, le mobile (qui peut d'ailleurs être remis en question). Tout le but étant d'interroger cette notion afin que celle-ci fasse sens et ajoute une dimension supplémentaire à l'oeuvre présentée (qu'elle contraste ou accentue la signification) et fait alors partie intégrante de celle-ci.

Thème personnel : Le corps comme outil et support de création

Problématique générale : L'expression des sentiments peut-elle passer par la représentation du corps ?


>>> Vidéos à regarder sur Youtube pour une meilleure qualité !!! <<<

Carnet de recherches



Projet n°1 : "Lutte passive"

Notion de présentation : La vidéo et ses conditions de projection / Performance
Problématique : Comment représenter la souffrance intérieure tout en créant un parallèle avec le spectateur ?



Explication : La vidéo présentée est témoin d'une performance (le dessin est retro-projeté sur le personnage). Celle-ci représente la dépression, la mal-être intérieur grandissant : celui-ci touche le centre de la personne pour s'agrandir, s'étendre au corps telle une craquelure jusqu'à l'effacer. Le trait s'étend finalement à l'extérieur : le mal-être d'une personne touche également son entourage. La personne est inactive, passive, incapable d'agir face à cette force extérieure (représentée par la main = "main de Dieu" ?) et va alors se laisser détruire (d'où le bruit de craquelure/crépitement d'un feu).
Concernant la personne présentée, il s'agit d'une personne lambda (coucou Dany !) qui peut représenter n'importe qui (la personne pourrait très bien être un homme, un enfant, une personne âgée etc)
NB : Dans des conditions extérieures au bac, la vidéo n'aurait pas été accélérée pour représenter un phénomène lent, progressif.

Notion de présentation : Dans des conditions optimales, la vidéo aurait été projetée dans un lieu clos, dans le noir, pouvant accueillir une quinzaine de personnes : elles représentent alors l'inaction face à la détresse de la personne, le sentiment d'impuissance. Projetée à échelle 1, la vidéo crée un parallèle voire un miroir avec le spectateur.

Mise en parallèle : Dieter Appelt, Liberation of the fingers, 1979, photographie où on trouve une reprise du motif de la craquelure, destruction du corps



Projet n°2 : "Je suis mon bourreau"

Notion de présentation : La vidéo et ses conditions de projection / Performance
Problématique : Comment traduire le trouble et le temps par la mise en scène du corps ?



Explication : Je me mets moi-même en scène dans cette vidéo/performance. Le but était d'entrer dans un état d'esprit particulier, dans un état de trouble, une sorte de transe mais en aucun cas de surjouer. Le fait de faire un auto-filmage avait pour objectif une expérience sensible personnelle qui pars d'un tic que j'ai en cas de stress/malaise : me griffer l'avant bras (je vous rassure, ça ne m'arrive pas tous les jours !). Le corps est ici l'outil et le support : il se marque lui-même.
Le montage est ici primordial avec la coordination son/image pour renforcer les gestes, les regards. Les champs et contre-champs permettent une dynamique à la vidéo et aussi d'accentuer les actions, les détails. Les répétitions, elles, accentuent le trouble et créent un décalage.

Notion de présentation : Je reprends le même processus que dans le 1er projet avec une projection en espace clos, noir, en effet miroir MAIS cette fois-ci, une seule personne peut être présente. Il y a alors un sensation d'oppression, d'enfermement (on se met à la place du personnage de la vidéo) dans une relation plus intimiste : le regard nous vise personnellement, on est d'autant plus "voyeuriste" de cette scène ce qui instaure un malaise supplémentaire.

Mise en parallèle : Vito Acconci, Trademarks, 1969, performance physique qui traduit ici aussi la trace du corps sur le corps, le mal infligé à soi-même + photo de Stieglitz




Projet n°3 : "Briser la glace"

Notion de présentation : Volume/Socle
Problématique : En quoi la position du corps et son geste peuvent-ils traduire une pensée ?











Explication : Il s'agit ici d'un moulage réalisé avec de l'alginate dont le résultat est en plâtre : le résultat final est réaliste (on voit tous les détails de la peau, c'est une perfection !). Seul problème : au démoulage, les doigts étaient cassés à cause de bulles d'air logées au fond du moule : il a donc fallu les réutiliser par la suite. Le moulage est brut afin de paraître d'autant plus froid, cadavérique/fantomatique. Cette ensemble représente l'envie de "briser la glace", de se sortir/libérer d'un mal qui nous emprisonne (les bouts de verres symbolisent ces maux, les causes). On remarque que la main ne s'en sort par intacte : ici, il faut se faire violence pour se libérer. En effet, dans certains cas, on peut se conforter dans ce mal, s'y enfermer, baisser les bras ; ici, il y a alors une prise de conscience, une volonté de s'en sortir, quitte à se faire mal.

Notion de présentation : Le socle en miroir brisé fait partie intégrante de la sculpture : il représente le verre brisé qui a blessé la main et permet une dimension plus importante par la réflexion du moulage, un fond infini. L'ampoule représente la lumière de l'espoir à laquelle on s'accroche pour s'en sortir, elle représente le but que la main veut atteindre.

Mise en parallèle : Bruce Nauman, Fifteen pairs of hands, 1996, bronze blanc, installation dans laquelle il présente des moulages de mains assemblés par paires ce qui ajoute une dimension de lien, d'inter-action, d'échange (malheureusement, je n'ai pas trouvé la signification exacte de l'artiste...)



Projets n°4 et 5 : "Spleen et idéal"

Notion de présentation : Volume/mobile (4) et Composition/Cadre (5)
Problématique : Comment représenter l'esprit et sa libération ?









Explication : Il s'agit ici d'un mobile composé d'un élément en tissu avec l'empreinte d'un visage suspendu dans une structure en fil de fer avec d'autres éléments en papier (peints à l'acrylique). Le tout représente la libération de l'âme et de l'esprit : l'empreinte est se veut primitive pour symboliser l'essence-même de l'esprit. Les bulles représentent le spleen (pour les plus foncées) qui laissent place à l'idéal (pour les plus colorées). Cette symbolique part ici du chapitre "Spleen et idéal" des Fleurs du mal de Baudelaire qui met en tension les deux. Le spleen renvoie à l'image de la "bile noire" qu'on pensait cause d'une maladie auparavant ; image qu'on retrouve dans la gravure Mélancholia de Dürer.

Notion de présentation : Le mobile inclus la notion d'air, de vent de mouvement, de liberté. Le vent est ici le moteur central de la composition : il s'agit de l'air, du souffle qui anime l'être.

Mise en parallèle : Yves Klein, Anthropométries pour la notion d'empreinte + Alexander Calder pour l'utilisation du mobile




(Projet 6)


Explication : Afin d'avoir deux "réalisations abouties" pour le bac (à savoir réalisations bidimensionnelles obligatoires), j'ai décidé de reprendre les éléments du mobile précédent sous une autre forme afin d'interroger la notion de présentation.

Notion de présentation : J'ai ici collé les éléments sur une toile sur châssis. Celui-ci est cassé (on voit un décalage dans l'angle en haut à droite) et la toile déchirée afin d'avoir un tableau ouvert (il n'y a pas de cadre) et ainsi retransmettre cette notion de liberté. Le problème est que l'air n'est plus présent et enlève alors une notion majeure dans la réalisation d'où l'importance du médium choisi !


Projet n°6 : "Extase"

Notion de présentation : L'oeuvre à images multiples/Le sens de lecture (polyptique)
Problématique : En quoi un polyptique en croix peut-il être au service d'un sentiment positif ?

(Désolée pour la qualité mais je n'ai pas eu l'occasion de refaire des photos avec une belle lumière)
(Pour avoir une idée de l'échelle : j'ai fait les mesures sur mon propre corps)

Explication : Ce dernier projet est l'aboutissement de tout un processus psychologique et émotionnel et symbolise le corps et l'esprit libérés de tout poids.  La peinture au doigts mêle ainsi créateur et création, le corps peint par le corps comme un double/reflet, la fusion des deux dans un cheminement libérateur. Le corps est ouvert, libéré de toute emprise.

Notion de présentation : La composition en croix rappelle bien évidemment les triptyques religieux mais cette fois-ci le sens est détourné : il ne s'agit plus d'un martyr mais d'un profond bien-être proche de l'extase (plénitude absolue).

Mise en parallèle : Alberto Giacometti, Self-Portrait qui m'a servi d'inspiration graphique, notion d'inachevé



- Conclusion -

C'est ici tout un cheminement qui est traduit, tout un travail sur l'esprit et les sentiments où la notion de présentation joue un rôle majeur : la présentation guide la pensée, accentue le sens, détourne les codes et fait alors partie intégrante de "l'oeuvre".
Mon travail se rattache plus particulièrement à un des trois artistes au programme : Bill Viola qui travaille énormément la vidéo avec un jeu sur le son et la vitesse et qui apporte une vraie réflexion sur les moyens et conditions de projection de ses oeuvres.